L’enfant intérieur est un concept développé par le psychanalyste Carl Jung, qui par l’exploration des mythologies, et des enfants-dieux, émet l’hypothèse, que chaque adulte aurait un enfant intérieur. Cette partie de nous-même, que l’on fait intervenir sous forme de dialogue avec soi-même, aiderait à se reconnecter à soi et vivre une sorte de renaissance.
La spiritualité contemporaine a fait sienne cette notion d’enfant intérieur, si bien qu’elle est très souvent énumérée dans un cadre « thérapeutique » et d’évolution spirituelle.
Elle est devenue la source primaire de nos maux, si l’on manque d’amour de soi, de lâcher prise, que nous rencontrons des blocages, que nous sommes trop dans le mental … La psychologie new-age ne tarde pas à énoncer que c’est à cause d’un enfant intérieur blessé qui n’a pas su être aimé enfant, par ses parents et l’entourage.
La spiritualité new-age s’avance encore davantage en osant emmener le client à se demander pourquoi l’enfant intérieur est blessé. Les parents, leur comportement, leur éducation sont énumérés. Le pratiquant new-age s’expose donc à une remémoration de son enfance et ce, même s’il ne le souhaite pas. Le New-Age impose cette façon de faire, cette étape. On lui dit qu’il faut pardonner ses parents, qu’ils n’avaient pas conscience de leurs actes et de leurs paroles. Le pratiquant peut se retrouver à éprouver de la colère, de la rancœur. Face à ce type d’accompagnement, se mêle d’autres discours new-age, dont celui de se détacher des personnes qui ne nous aident pas à nous éveiller, à élever nos vibrations.
Le souvenir des parents, de l’enfance peut être tellement douloureux, que le pratiquant peut être amené ( de façon parfaitement insidieuse) à se détacher de cette matrice familiale, à couper les ponts, pour en trouver une autre plus proche de ces nouveaux idéaux new-age et qui le rassure: la spiritualité contemporaine.
Cette notion d’enfant intérieur n’est pas sans danger.
Peuvent se mettre en place, des souvenirs induits ou faux-souvenirs, une gestion émotionnelle qui n’est pas présente de la part du pratiquant comme du pseudo-thérapeute. Beaucoup de pseudo-thérapeutes n’ayant pas de formation en psychologie/psychiatrie peuvent sans le savoir et même en toute conscience, mener le client à des dérives, le conduisant à s’isoler, se couper de ses proches, pour se plonger dans une idéologie. Le pratiquant new-age peut alors changer de comportement, témoignant de la colère envers ses parents, jusqu’à couper les ponts avec une famille qui se retrouve dans l’incompréhension face à ce changement de comportement.
Tout ceci par simple adhésion en la croyance en l’existence d’un enfant intérieur blessé.
