Ce qu’est le New-Age est, et ce qu’il n’est pas

Le new-âge a une histoire, et elle n’est pas celle qu’on imagine. Son histoire n’est pas ancienne, elle est même particulièrement récente.

Les racines du mouvement new-age datent seulement de la fin du XIXème siècle à travers des protagonistes dont Hélèna Blavatski ou Alice Bailey créatrices et pratiquantes de la théosophie, qui participeront grandement à l’émergence des préceptes new-age . Cette période a vu naître certains concepts comme la réincarnation, la canalisation médiumnique, les maîtres ascensionnés, l’Atlantide…

Il faut attendre les années 60 aux États-Unis et le phénomène de contre culture, pour voir fleurir les termes de new-age, d’ère du verseau, et l’élaboration d’autres concepts comme une vision holistique de l’humain, l’importation d’autres cultures comme l’hindouisme et le bouddhisme.

Au delà de ces croyances, c’est toute une pratique qui se met en place: l’usage de psychotropes, de cristaux, être dans une démarche de guérison, la loi de l’attraction…la croyance en des extra-terrestres est elle aussi grandissante depuis les années 50 apportant des croyances apocalyptiques.

Le mouvement new-age n’est pas statique et s’agrémente au fil du temps de diverses croyances et pratiques, à tel point qu’on distingue de moins en moins ses contours. Le new-age établit ses propres dogmes, pratiques, et façons de penser. Il connaît un véritable essor avec l’apparition d’internet, qui facilite la propagation des croyances.

On voit bien par ce très court résumé que le new-age n’a rien d’une pratique ancestrale et est purement une invention de l’occident. Le mouvement se cache derrière des justifications telles que «  ça a toujours existé », «  ça existe depuis des millénaires » pour légitimer des pratiques, comportements et pensées, qu’il fait passer comme anciens. Le new-age fait énormément de raccourcis sur beaucoup de sujets, notamment anthropologiques, historiques, théologiques, psychologiques et scientifiques. On pourrait dire qu’il fait des raccourcis sur tous les sujets.

Le new-age puisqu’inventé par l’occident est teinté des modes de pensées et modes de vie de notre culture occidentale: une surconsommation d’objets (cristaux, cartes oracles…) alors que le new-age se dit partisan d’un mode de vie plus simple; la facilité d’acquisition: accéder à tout, tout de suite, sans un moindre effort; l’appropriation culturelle jusqu’à désacraliser certaines traditions et réinterpréter des textes ( se dire chamane après une semaine de formation, ou juste parce qu’on a acheté un tambour); l’appât de l’argent par la notion d’abondance; le mythe du self made man et la glorification de la réussite par l’acquisition d’une meilleure version de soi… Et tant d’autres choses encore.

Qu’est-ce qui est new-âge et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Le new-age n’a rien à voir avec les pratiques ancestrales, telles que le yoga, le chamanisme, les rites égyptiens … Est new-age toute pratique qui inclue loi de l’attraction, abondance, univers, cristaux, cartes oracles, canalisation, maîtres ascensionnés, notions d’énergies (hors cadre de la médecine chinoise), d’êre du verseau, d’enfant indigo…Est new-age toute une manière de penser et d’être: vouloir éradiquer un égo, faire taire son mental, s’élever spirituellement, se dire ascensionner pour atteindre une autre dimension. Est new-age également la démarche de dire que ces croyances sont ancestrales, millénaires, qu’elles ont toujours existé.

Aujourd’hui, il est très difficile de faire la distinction entre ce qui est new-age de ce qui ne l’est pas, à tel point que les confusions sont nombreuses. Rien n’est plus sûre que d’aller faire des recherches en dehors de tout site d’information new-age et de développement personnel: regarder du côté des sources universitaires en anthropologie, en théologie, en archéologie, en psychologie, en sciences… vous ne trouverez aucun concept new-age, ou alors les concepts d’origine réinterprétés par le new-age.

Retour en haut